Il n’était pas rare qu’il réunisse les protagonistes d’une opposi

Il n’était pas rare qu’il réunisse les protagonistes d’une opposition pour obtenir un accord sur la solution qui lui paraissait – et était souvent – la meilleure. Pendant ces 20 années, sous sa direction, l’hôpital a évolué et a vu grandir sa réputation en France et à l’étranger, tant au plan des ressources cliniques de pointe que de la recherche, faisant mentir ses derniers détracteurs, réservés quant aux capacités de l’hôpital Robert-Debré à réaliser les objectifs les plus ambitieux. Henri Mathieu s’est particulièrement attaché à faciliter

l’implantation d’unités de recherche ou le développement de celles qui existaient à l’ouverture de l’hôpital. Il a également été pour beaucoup dans la création en France de l’un des tous premiers Centre d’investigation selleckchem clinique (CIC). Ses principales contributions à la recherche ont porté sur la néphrologie pédiatrique, le métabolisme de la vitamine D et du calcium MAPK Inhibitor Library concentration dans l’organisme en développement, la pharmacologie pédiatrique, l’infectiologie et l’écosystème intestinal microbien. Le Pr Édouard Bingen, chef du service de microbiologie – qui nous a quittés, il y a quelques mois – a été sur ce thème son principal collaborateur. Sa mort avait été ressentie très douloureusement par Henri Mathieu, comme par toute la communauté de l’Hôpital. Les responsabilités scientifiques et administratives de celui-ci dans la recherche ont été nombreuses.

Co-responsable de la section de pathologie expérimentale de l’unité Inserm U 30 du Pr Royer jusqu’en 1974, il a été ensuite directeur de l’unité de recherche sur le métabolisme hydrominéral (unité Inserm U 120) de 1974 à 1992 en collaboration étroite avec Paulette Cuisinier-Gleizes et Jacques Élion. Membre élu du conseil scientifique de l’Inserm (1975–1979), il a présenté deux rapports qui ont eu un impact fondamental sur la recherche clinique : celui sur la démédicalisation de l’Inserm en 1979 puis celui sur la recherche clinique rédigé en 1980 à l’attention next des doyens et des conseillers scientifiques de l’université française. Il a présidé la commission Inserm « Reproduction–développement–endocrinologie »

de 1987 à 1992. Il a été fondateur, puis président, du Centre international de recherche médicale de Franceville (CIRMF) au Gabon de 1979 à 1996. Il a présidé la sous-section du CNU de pédiatrie de1983 à 1993. Au cours de ses mandats, il a contribué à renforcer la pédiatrie au plan national, notamment dans les universités sous dotées en pédiatres. Il faut encore citer ses très nombreuses responsabilités dans des sociétés savantes internationales – International Paediatric Association, European Society for Paediatric Research, International Paediatric Nephrology Association, European Society for Pediatric Nephrology – ainsi que le Groupe Latin de Pédiatrie qu’il co-anima avec le Pr Jean Claude Job.

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